-- Malavillers
Malavillers
Situé à deux kilomètres au sud-ouest d'Audun-le-Roman, autant dire que ce village a subi de plein fouet les combats suivis de l'invasion par les troupes allemandes de sa proche voisine au cours de la journée noire du 22 août1914.
Cela dit, les Malavillois comme tant d'autres, avaient déjà tâté du Prussien dès les premiers jours de la mobilisation. Une habitante témoigne :
« Les Allemands sont arrivés dans notre village le lundi 3 août 1914. Ils se sont contentés d'emporter ce qui leur convenait en nourriture, meubles et bétail. Ils ont emmené mon mari comme prisonnier civil après avoir pillé sa forge. Ils sont restés chez nous jusqu'au 21 août. A part leurs réquisitions, nous n'avons pas eu à nous plaindre d'eux car il n'y avait pas de grand chef et l'on est plus en sécurité avec les simples soldats ».
Appréciation toute personnelle...
Mais le 22 août, Malavillers est le théâtre d'un violent affrontement entre Français et Allemands : dès l'aube, le 29e BCP français gagne une hauteur à l'est de Malavillers pour soutenir la 7e DC qui se porte dans la région d'Audun-le-Roman.Les Allemands évacuent alors dès 6 heures du matin Malavillers pour s'avancer vers Audun. Les trois batteries de la 7e DC installées à l'est de Malavillers entrent en action et soutiennent de leur mieux l'attaque du 29e BCP, mais l'ennemi fait alors donner son artillerie sur Malavillers, réduisant rapidement les batteries françaises au silence. Et les Français de battre en retraite sur Mercy-le-Haut, le 29e BCP bivouaque à Spincourt au soir du 22 août.
Le bilan : outre les dégâts d'un violent bombardement qui a occasionné des incendies, les habitants de Malavillers assistent à la fuite éperdue des habitants d'Audun-le-Roman en proie aux représailles de l'occupant.
Mme Louise Lambotte raconte :
« Les troupes françaises sont arrivées le 22 août après avoir chassé les Allemands. J'ai vu Audun-le-Roman en flammes, c'était au moment du départ des Allemands. La ville a été incendiée de parti pris car on sentait l'odeur du pétrole. J'ai vu beaucoup de fugitifs d'Audun-le-Roman entre autres une dame que j'ai soignée et qui avait reçu une balle dans le ventre et une autre qui avait le bras traversé par une balle. Au moment du recul des Français, tout le monde s'est enfui et j'ai porté sur mon dos cette dame blessée au ventre. Nous avons fait une cinquantaine de kilomètres pour atteindre Etain ».
Pour Malavillers, une seule victime civile : Auguste Gentil, du fait des bombardements.
Un seul témoignage fait le 03/1 1/1914 à Rumilly (Haute-Savoie) par Mme Louise Lafontaine (Jean), née Lambotte, 30 ans.
Texte intégral - Jeanne Vincler : Août 1914 en Meurthe et Moselle; Dictionnaire des communes sinistrées.
Illustrations : 1- 2- 3- 4- Internet 5- 6 Jeanne Vincler p 113-114
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1- Grande Rue | 2- Centre | 3- Carte Allemande |
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Date de dernière mise à jour : 12/12/2017