Cavalcade Conflans 1912

Dimanche 17 mars 1912, grande cavalcade de
Mi-Carême à Conflans.


Le dimanche 17 mars 1912, jour de la Mi-Carême, les colonnes de l’édition de « L’Est Républicain » couvrant l’arrondissement de Briey attestent 
de la mobilisation générale du Pays-Haut en faveur de l’aviation militaire. À Conflans, on annonce une grande cavalcade, avec vente des insignes habituels au profit des « oiseaux de France ». Urbain PASTRÉ, photographe briotin, installé au 30 rue de Metz depuis un peu plus d’un an (voir encadré en fin d’article), est présent dans les rues du chef-lieu de canton du Jarnisy pour couvrir l’événement.

 

Article journal

Annonce de la grande cavalcade organisée à Conflans le 17 mars 1912, parue dans

« l’Est Républicain » du jour.

Nous avons retrouvé cinq clichés de la manifestation réalisés par Urbain PASTRÉ.
 

 

Calvacade

La cavalcade est composé de huit attelages et de personnages en costumes ;

première halte sur la place centrale de Conflans

où le photographe briotin a posé son appareil.

 

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Les chars se succèdent devant l’appareil d’Urbain PASTRÉ.

 

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Magnifique cliché présentant la reconstitution d’un aéroplane piloté par Mlle X.

Le char vedette de la journée comporte l’ensemble des attributs patriotiques de l’époque :

militaires en uniforme et avec leurs armes, jeune garçon costumé en zouave, et l’Alsacienne

et la Lorraine, toujours chères au coeur des habitants des communes voisines.

 

Calvacade4

Char de la fanfare portant des personnages costumés pour la cavalcade.

Sur la gauche, les demoiselles vêtues de blanc et portant une écharpe tricolore

appartiennent certainement au bataillon de vendeuses d’insignes patriotiques

proposés pour soutenir l’aviation militaire


Urbain PASTRÉ est né à Satillieu (Ardèche), le 12 février 1875. Son père exerce la profession

d’huissier et sa mère est ménagère.

Sa pratique de la photographie commence en Algérie au cours de la deuxième moitié des

années 1890, Urbain PASTRÉ possède un studio à Mostaganem, au 4, rue de la Mina.

Dans son atelier il propose portraits, vues et types d’Algérie. Le verso d’une de ses

« cartes de visite » le situe aussi à Hoche par Aïn-Bessem.

Au début du XXe siècle, il revient en France et est actif comme photographe dans la commune

du Mayet-de-Montagne (Allier), au cours des années 1907 à 1909, où nait son fils André.

Puis, on le retrouve à Épinal (Vosges) en 1910, où nait sa fille Adrienne.

Il arrive à Briey, vers la fin de l’année 1910-début 1911, et s’installe comme photographe

professionnel au 30, de la rue de Metz. Ses clichés tirés en cartes postales, sont très prisés

des collectionneurs, car souvent originaux et très animés. Un témoignage confirme

sa présence à Briey au début de la Guerre 1914/1918, mais au cours du conflit, le photographe

quitte définitivement la cité briotine pour ne jamais y revenir.

Edition du Centre d'Histoire de Joeuf.

Inedit conflans 

Date de dernière mise à jour : 19/01/2020