11 Novembre 1927

 

 

Article parut dans : L'Ancien Combattant N° 189 page 2 du 15 Novembre 1927. ( Source : BNF )

 

 

 

 

 

Fête du 11 Novembre

 

Comme les autres années, la Fête de la Victoire a été célébrée à Jarny dans une atmosphère d'union, de recueillement et de joie.

Dès le matin, les cloches de l'Eglise paroissiale sonnant en volée, saluaient l'aube de ce jour anniversaire.

A 9h30, sur la place de la Mairie , la Municipalité, les Anciens Combattants, la Compagnie des Sapeurs-Pompiers, les Boys-Scouts et les représentants des diverses Sociétés locales étaient réunis pour se rendre en cortège à l'église.

A 10 heures, un service solennel était célébré en mémoire des morts de la guerre et des victimes civiles. Devant le catafalque recouvert d'un drap tricolore et que surmontait un casque de poilu, avaient été disposées de magnifique couronnes offertes par l'A.M.C, les Boys-Scouts et des gerbes de fleur, dons de la population si patriote de Jarny.

Dans un sermon émouvant prononcé par M. l'abbé Vouaux, curé de la paroisse, furent exaltés l'héroïsme et l'abnégation des morts de la guerre. Ce sermon fit une profonde impression sur la nombreuse assistance qui se pressait dans l'édifice. Pendant l'office, des chants religieux furent éxécutés avec beaucoup de ferveur par les jeunes filles de jarny.

Après l'absoute, au rythme d'une marche funèbre éxécutée par l'Harmonie Municipale et des Cheminots, le cortège se reforma et se rendit au monument.

Après les prières liturgiques, M. Drapier, président de A.M.C. de la section de Jarny, après avoir demandé une minute de silence, prononça une allocution.

D'une voix vibrante d'émotion, il évoqua les joies de l'Armistice qui consacrait le triomphe de nos armées contre l'envahisseur.

Parlant des camarades tombés absurdement sur les champs de bataille, il rappela l'émouvante cérémonie du 11 novembre 1920, où le corps d'un poilu inconnu était déposé sous l'Arc de Triomphe à Paris.

Puis, flétrissant l'acte sacrilège des individus qui avaient profané la tombe de …......, digne cependant de tous les respects, le Président des Anciens Combattants dit que ce jour de fête serait aussi le jour du souvenir et de la réparation.

Il rappela que le Congès qui tient ses assises à Versailles consacrera l'union de tous les Anciens Combattants ; ceux-ci se sont réunis pour affirmer aussi leur confiance dans les destinées de la France.

De magnifiques couronnes et bouquets de fleurs furent ensuite déposés au pied du monument. Puis la cérémonie prit fin, après que l'Harmonie municipale et des Cheminots eût éxécuté la «  Marseillaise », écoutée dans un silence impressionnant.

A midi, un banquet amical réunissait plus de 60 convives dans une salle de l'Hôtel Cordier, à Jarny-Gare. Un menu très bien servi, où le nombre s'alliait à leur délicatesse, fut très apprécier des convives. Il fit honneur au camarade André Cordier, membre de l'A.M.C., qui s'était surpassé.

Pendant le repas, un orchestre se fit entendre ; chansons et chansonnettes se succédèrent …..., qui déchaînèrent la gaité parmi les convives. Aussi est-ce avec regret qu'il fallut se quitter, mais avec promesse de se retrouver l'année prochaine.

Des bals très animés côturèrent cette belle journée.

 

( Article de presse non signé)

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Date de dernière mise à jour : 19/02/2016