Remise de médailles

Cérémonies du DIMANCHE 28 Août 1921

 

 

L'arrondissement de Briey a été, dimanche, à l'honneur, puisque trois de ses communes ont rêçu solennellement la croix de guerre : Briey, Jarny et Chambley. M. le préfet de Meurthe-et-Moselle et M. le général Duport, commandant le 6° corps à Châlons, dont fait partie l'arrondissement de Briey, y ont procédé avec cette bonne grâce, pleine d'émotion, dont ils possèdent le secret.

Dès les premières heures de la matinée, un fort brouillard enveloppait la vallée de la Moselle, mais, bientôt, il s'est dissipé et le soleil a doré gaiement les fortes terres du « pays haut ».

Nous aurons longtemps, devant les yeux, ce spectacle de la remise de la croix de guerre à Briey, dont notre dévoué correspondant apporte tous les détails.

 

«  Nous transcrirons un peu plus tard les articles concernant BRIEY et CHAMBLEY. «  de la même édition.

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A Jarny

 

Jarny avait tout fait pour bien recevoir ses hôtes et pour célébrer dignement cette journée mémorable.

Le programme est très chargé. Aussi, pour ne rien retarder, tout doit être fait avec précision.

A partir de 7 Heures et venant de toutes les directions, les invités affluent en grand nombre et sont reçus à la gare par MM. Beugnet, conseiller d'arrondissement et premier adjoint au maire et Picart, conseiller municipal ; deux commissaires les conduisent en auto à Jarny-ville où a lieu le rassemblement à la mairie.

A 7 heures 30. — Arrivée des pompiers et de tous les membres de l'Association des anciens combattants, société formée depuis un mois environ et comptant plus de 120 sociétaires.

A 7 heures 45. — Arrivée, par camions automobiles, de la musique d'Augny, suivie de nombreux gendarmes.

A 8 heures. — Départ des invités pour l'église où doit se faire l'office solennel, le cortège se compose des membres du conseil municipal, de l'A.M.Ç., du comité, précédés de la musique d'Augny, à laquelle une petite collation est offerte dans les préaux du groupe scolaire.

A 8 heures 30. — Rassemblement à la mairie des musiques << Amicale des cheminots >> de Conflans-Jarny et « Droitaumont », cour des écoles, qui sont reçues par M. L'Hermite, 2" adjoint.

A 8 heures 45. — Départ de la musique d'Augny, suivie de l'Amicale des cheminots, pour prendre position place Henri Génot. Tous les enfants des écoles sa rangent en carré, au centre de la place, pendant que la musique de « Droitaumont » se rend place de l'Eglise pour conduire la cortège à la mairie, sitôt 1'office terminé.

A 9 heures 15.— M. Pierre, délégué de l'A.M.C. de Nancy, remplaçant M. Rogé, président de la Fédération, remet à l'Association des anciens combattants de Jarny, son drapeau.

A 9 heures 30. — M. le commandant Crofset, du 20e B.C.P., en garnison à Labry, provisoirement en déplacement à Luxembourg et venu tout spécialement pour la circonstance, fait la remise officielle des décorations aux personnes suivantes :

 

Légion d'honneur. — Lieutenant Calesse Léon-François.

Médaille militaire. — Maréchal des logis Collier Jules,

ensuite c'est la remise des décorations à titre posthume.

Légion d'honneur. — Lieutenant Georgin ; sous-lieutenant Schwartz ; sergent Melatrez.

Médailles militaires. —- Adjudant Moratille ; sergent Daval Jean ; sergent Daniello Robert ; sergent L'Hermite Alfred ; caporal Neveux .Jean ; caporal Prévôt Marie-Maurie ; soldat Barloy Jean ; Danchaud Louis ; Desmont Louis ; Éngelhart Georges ; Joly Camille ; Léonard Ernest ; Perrin Ernest, Saintignon Félicien, Schwartz Prosper-Adolphe, Gallin Henri-Louis, Goeury Louis-Camille ; Masson Louis.

Croix de guerre. — Sergent Monnerie, Lévy Lucien.

L'Amicale des cheminots ouvre et ferme le ban et la « Marseillaise » clôt cette partie du programme.

Il est 10 heures lorsque arrivent en automobile les personnages officiels ; le détachement des chasseurs, les gendarmes, les pompiers rendent les honneurs.

A 10 heures 30. — Le cortège se rend sur l'estrade, place Henri-Génot, où a lieu la remise à la ville de la croix de guerre.

 

La remise de la croix de guerre

 

Noté encore la présence de M. le Médecin-inspecteur Delporte, directeur du service de santé de la 6° région et de M. Bertrand, conseiller général du canton ; du consul général italien à Nancy, et de son collaborateur de Briey ; de M. Poirou inspecteur primaire, etc., etc...

M. Génot, maire de Jarny, prit le premier la parole. D'une voix forte, il énuméra les pertes de Jarny pendant la guerre : 62 de ses enfants sont tombés au champ d'honneur, 40 civils ont été fusillés, 34 maisons ont été détruites. M. Génot s'écrie :

Oh ! morts héroïques, soit que vous ayez été frappés face à l'ennemi, soit que vous ayez été fusillés lâchement, vous êtes l'honneur de notre cite et pour ses enfants un perpétuel exemple de courage et d'abnégation. Jamais nous ne déploierons assez de magnificence pour célébrer vos vertus.

Et vous concitoyens, qui pendant de longs mois avez supporté stoïquement le joug allemand, vous êtes aussi l'honneur de notre ville.

Oui, mesdames, messieurs, notre ville, nos morts sont aujourd'hui à l'honneur ; dans quelques instants nous allons recevoir le prix de tous leurs sacrifices ; là croix de guerre ornera désormais le blason de là ville.

Honneur, de recevoir dans nos murs de si éminentes personnalités ; représentants du gouvernement, représentants de l'armée, parlementaires, vous tous messieurs, auxquels je présente au nom de la population Jarnysienne les souhaits de bienvenuee, qui venez rendre hommage à notre cité et rehausser par votre présence l'éclat de cette cérémonie, merci.

Honneur, encore, de substituer à ma parole, peut-être par trop profane, la voix de la nation tout entière qui décréta que Jarny vaillante cité, a droit à la reconnaissance du pays.

Aussi, permettez-moi d'adresser au gouvernement de la République, représenté ici par notre éminent préfet, les remerciements les plus sinçères et l'expression de toute la reconnaissance de la population jarnysienne pour son geste si noble, d'avoir cité notre ville a l'ordre de l'armée.

Et vous anciens combattants, dont je salue le drapeau ; glorieux mutilés, veuves éplorées, orphelins, pupilles de la Nation, pères brisés par la douieur, mères inconsolables qui avez donné deux fois la vie à vos chers enfants, avec voire sang d'abord, avec vos larmes ensuite, soyez fiers, vous êtes aussi aujourd'hui à l'honneur.

Tout Jarny est avec vous d'âmes et de pensées, pour vous consoler et vous témoigner sa douloureuse et affectueuse sympathie.

 

M. de Wendel s'avança ensuite ; il affirma avec force que Jarnv devait occuper une place particulière dans la liste des cités martyres, puis, passant à la situation politique, il déclara que plus que jamais il fallait avoir le « sens de l'ennemi » et veiller à la garde sur le Rhin.

Avec le cérémonial accoutumé, M. le général Dupert remit la Croix de guerre aux communes de Jarny, Affléville, Béchamps et Gondreeourt-Aix.

 

Au monument

 

Les discours terminés sous un soleil torride , on se rend au monument.

Ordre de marche : gendarmes à cheval et à pied; clergé; enfants des écoles; jeunes gens; musique d'Augny; A.M.C. ; familles des chers morts; Amicale des cheminots ; Pupilles de la Nation; personnages officiels, de chaque côté encadrant le cortège les pompiers, les gardes et les comissaires de la fête.

Chaque corporation prend la place qui lui est assignée, tout le service d'ordre se fait d'une façon remarquable. Les personnages officiels montent sur la tribune édifiée dans le vaste terrain Blandain, dont la ville s'est rendue acquéreur et qui va incessamment être transformé en square. Cette vaste propriété est en bordure de la grand'route et c'est à 20 mètres de celle-ci que le monument a été édifié.

Il prend pied sur une fondation en béton, faite, par M, Chapel, le cimentier-décorateur bien connu à Jarny, et ne peut échapper à la vue de tout visiteur.

Son piédestal est tout en granit noir de Belgique, et se compose de trois gradins. Au-dessus de ceux-ci et vu de face la citation de la ville est gravée en lettres d'or :

 

« Jarny, vaillante cité qui après avoir été incendiée et pillée en août 1914,

a supporté stoïquement le joug allemand pendant quatre années.

Par la belle tenue morale de ses habitants dont 40 furent fusillés lâchement par un ennemi barbare,

par les dommages subis a droit à la reconnaissance du pays. »

 

Plus haut, sur la face avant, sont aussi gravées les armes de la ville et la croix de guerre avec, toujours en lettres d'or, cette inscription :

 

" Jarny, à la gloire de ses morts de la grande guerre, 1914-1918. "

 

Sur la face arrière on peut lire : Ont été fusillés par l'ennemi contre tout droit :

Génot Henri, maire, otage ; Abbé Voaux Léon, otage ;

Pérignon Fernand Fournier Alexis ;

Plessis Charles Collignon Joseph ;

Pérignon Eugénie ; Bernier Jean ;

Pérignon Adrien ; Sirard Jean ;

L'Hermite Ernest :

et de nombreux ouvriers italien et luxembourgeois.

Sur les deux faces de côté sont inscrits tous les noms des enfants de Jarny morts pour la France, au nombre de 62. La dernière partie du piédestal est ornée, vue de face du casque du Poilu reposant sur une palme, ensuite vient la statue du jeune Poilu, tout équipé, fusil en main, semblant barrer la route à l'envahisseur. Cette statue, de grandeur naturelle, est due à l'œuvre du sculpteur Rombaux Rolland, d'un seul morceau et taillée dans un énorme bloc de marbre blanc d'Italie.

Au pied du monument, le terreau rempli de plantes vertes va en pente douce jusqu'à la couronne de béton formant clôture et sur laquelle sont disposés en octogone dix obus de 220 encastrés dans des dés de ciment et reliés entre eux par des chaînes massives recouvertes de lierre et de sapin.

Les tribunes, assez grandes, ne peuvent contenir tout le monde et nombreuses sont les personnes munis de cartes qui ne peuvent y prendre place.

 

Les discours

 

M. Leicknann, directeur de la mine de Droitaunont, et président du comité chargé de l'érection du monument aux morts pour la patrie prononce un superbe discours écouté religieusement de tous et dont voici quelques passages :

Le monument que nous inaugurons aujourd'hui est ce symbole.

Il doit dire au passant ; « prends garde et sois respectueux, tu foules une terre de héros et de martyrs »

Dans cette ville de Jarny si largement et si cordialement ouverte à tous les hommes de bonne foi et de bonne volonté, dont le bon accueil se transforme si vite, envers ceux qui le méritent, en sympathie et où la communauté de sentiments, entre anciens et nouveaux, va jusqu'à la fraternité dans la mort.

Comme l'ont prouvé les nombreux ouvriers italiens qui, après avoir joint leur travail au nôtre dans la paix, ont courageusement mêlé ici leur sang à celui des nôtres, en holocauste pour le mime idéal.

Dans cette Ville de Jarny, ce monument, doit dire à celui qui est tenté de s'y établir : « Regarde et rends toi digue d'être compté au nombre des habitants !»

A nous tous qui avons maintenant la garde du patrimoine le plus glorieux, ce monument doit crier : Mémento ! Souvenez-vous que ce patrimoine a été en péril et qu'il n'a pu être défendu et conservé que par les vertus fondamentales de notre race, le courage, la loyauté, 1e travail, l'esprit de sacrifice, amour de la patrie et la foi en ses destinées !

Souvenez-vous qu'en 1914 l'ennemi, nous jugeant sur les apparences, auxquelles d'autres que lui ont failli se tromper aussi, a trouvé un motif de plus de nous attaquer dans le fait qu'il croyait ces vertus amoindries !

Il faut que ces vertus soient conservées entières dans l'avenir comme elles l'ont été dans le passé. Il faut qu'elles restent hors de toute atteint quelles que puissent être la divergence ou même l'opposition de nos opinions, quels que puissent être les fantaisies et les caprices auxquels peuvent nous porter notre esprit et notre tempéramment. Seules, en effet, ces vertus ont tissé 1e vêtement des traditions glorieuses qui recouvre toute la France et que l'on croit voir épinglé à tous les monuments du passé et du présent semblables à celui-ci et seules elles ont forgé la solide armure qui garantit la sécurité' et la liberté du pays.

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Je suis certain d'être l'interprète de tous en remerciant aujourd'hui publiquement M. le maire de Jarny.

Malgré le labeur écrasant de la gestion d'une grande commune sinistrée, son dévouement au bien public et son amour du devoir, qui ne sont égalés que par sa modestie, lui ont fait consacrer un temps et une peine considérables au travail du comité. Du premier au dernier jour, il s'est dépensé sans compter pour la réalisation de l'œuvre commune. Grâce à ses efforts persévérants et à son initiative, cette œuvre connaît aujourd'hui le succès, et ce monument s'érige ici, dans ce jardin public, au lieu de son meilleur et plus grand enseignement.

Monsieur le maire,

En cette circonstance, comme dans l'accomplissement de vos foncrions officielles, nous reconnaissons en vous un digue successeur de M. Henri Genot.

Au nom du comité et de tous ses collaborateurs, j'ai le très grand honneur de vous remettre ce monument et de vous jurer que les efforts de tous tendront toujours à se montrer dignes des Jarnysiens, dont nous glorifions la mémoire.

 

M. le maire de Jarny répondit :

C'est avec une émotion mêlée de tristesse à la pensée de nos morts et de fierté, comme représentant d'une ville glorieuse entre toutes, que j'accepte, au nom de mes concitoyens, la remise de ce beau monument, symbole de reconnaissance et gage d'un avenir digne du passé. Nous en serons les gardiens fidèles. D'année en année, nous et nos descendants après nous, nous viendrons en ce lieu, devant cette pierre, raviver le souvenir de ceux dont les noms sont inscrits ici en lettres d'or et commémorer le sacrifice suprême de leur vie qu'ils ont consenti si crânement pour la France éternelle, devant la barbarie déchaînée. Incapables de se courber devant l'infamie, ils ont, en succombant, préparé le triomphe, car un pays qui produit de tels hommes ne pouvait, que se purifier de la souillure momentanée de l'invasion. Et maintenant nos fils et nos filles sauront se montrer les dignes héritiers des héros que nous pleurons et que nous glorifions tout à la fois en ce jour. Ils trouveront dans leur vie et dans leur mort un enseignement d'une haute portée morale.

Grâce à votre diligence, Monsieur le président, à celle des membres du comité et à la générosité de la population toute entière, cette pierre, travaillée avec art, leur rappellera sans cesse ce que la noblesse de leur origine exige d'eux.

 

France et Italie

 

M. Pompei qui a succédé, il y a peu de temps, comme consul général d'Italie a Nancy, au chevalier de Beauregard, a prononcé un discours qui mérite d'avoir du retentissement parmi tous les transalpins si nombreux dans le bassin de Briey; il a rappelé l'odieuse manœuvre, quand l'Italie n'était pas encore en guerre avec l'Allemagne.

Il a formulé sur 1' « Amitié latine », des opinions excellentes en un fort beau langage et exprimé finalement son étroite confiance dans la fidélité de l'amitié franco-italienne.

M. Pompei a dit encore quelques mots en Italien, La musique des cheminots a joué l'hymne royal.

La France veut la simple Justice.

M. le sénateur Albert Lebrun parla avec son éloquence si prenante et si vibrante, dans ce pays où il compte tant d'amitiés, dans ce Jarny qui fut un des berceaux de sa brillante fortune politique.

Rarement l'ancien ministre des régions libérées fut mieux inspiré surtout lorsque, prenant texte des paroles de M. Raymond Poincaré à Etain, dimanche dernier, il déclara avec sa haute autorité, que la France n'était nullement impérialiste, mais qu'elle voulait simplement la justice pour tant de pur gang versé.

 

M. le Préfet

 

Et M. le préfet de Meurthe-et-Moselle, après avoir lu tous les motifs pour lesquels Jarny a mérité la Groix de guerre, a dit que cette malheureuse commune était comme un miroir où se répétait l'abomination allemande, longuement, patiemment, atrocement concertée. M. Duponteil a, lui aussi, exposé de la façon la plus énergique, la volonté du pays de voir l'Allemagne enfin payer sa dette.

 

Le Banquet

 

Le banquet traditionnel a été excellemment servi, à midi, dans le préau des écoles, il comprenait 150 convives et était du au Vatel de Droitaumont, M. Martin, qui avait eu d'ailleurs la bonne fortune de pouvoir obtenir la collaboration de la maison Ernest Piguet, de Metz. Le menu sortait des presses de M. Georges Flacon, l'excellent imprimeur de Jarny.

Tous les convives avaient également en mains le programme, de la fête, sorti de la même imprimerie Georges Flacon, rue Jeanné-d Arc, à Jarny-Gare. Le motif de première page était un dessin entièrement exécuté à la plume par un jeune artiste da Jarny, M. Eugène Sergent, et la dernière page représentait des vues de Jarny pendant la guerre.

Au champagne, M. le préfet leva son verre à leurs majestés le roi et la reine d'Italie, puis il porta le loyal toast au président de la République." (Appl.)

L'Allemagne n'est point pauvre.

Après un toast de remerciement de M. Génot, M. Louis Michel, très sympathiquement accueilli, s'éleva contre cette idée que veut faire prédominer l'Allemagne, qu'elle est une nation pauvre. Non, l'Allemagne n'est ni pauvre, ni aplatie, ni effondrée. Elle n'a point de chômeur tout le monde y travaille et le mark y garde une singulière puissance d'achat.

A Wiesbaden, par exemple, M. Michel l'a constaté tout récemment, on peut avoir pour 35 mark, un excellent repas qu'on n'aurait certes point pour 35 francs à Paris.

Les parlementaires devraient faire plus de voyages en Allemagne pour se rendre bien compte de la situation et imposer aux Allemands toute la restauration, tous les sacrifiées qu'ils doivent faire.

I1 faut ouvrir l'oeil plus que jamais, travailler surtout d'un même cœur on face d'un ennemi redoutable. Et l'hono- | rable sénateur de Meurthe-et-Moselle, dans une très belle péroraison, but à l'esprit d'union. (Longs appl.)

M. Marin développa cette idée que « la, politique du pays devait vivre sur le souvenir des morts ».

M. le consul d'Italie se dit infiniment touché des hommages dont la noble nation qu'il représente a été l'objet.

Mais comme le temps pressait et qu'il fallait gagner Chambley, M. Lebrun but à MM. Génot et Lecknann, les grands « animateurs » de cette superbe journée.

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Les citations des communes.

 

Voici les citations des communes auxquelles M. le général Dupert a remis la Croix de guerre.

BRIEY

A supporté pendent quatre années les épreuves de l'occupation. Malgré les vexations et les souffrances subies, a conservé une courageuse attitude devant l'envahisseur.

 

JARNY

Vaillante cité qui, après avoir été incendiée et pillée en août 1914, a supporté stoïquement, le joug allemand pendant quatre années. Par la belle tenue morale de ses habitants, dont quarante furent fusillés lâchement par un ennemi barbare, par lies dommages subis, a droit à la recoinnaissaneie du pays.

 

AFFLEVILLE, BÉCHAMP

 

 

Mafgré les dommages subis par le bombardement et l'incendie, ont toujours fait preuve de la plus belle confiance dans la victoire finale. Ont bien mérité du pays.

 

GONDRECOURT-AIX

Vaillante cité qui, par ses deuils, ses souffrances de la destruction d'une partie de ses habitations, a bien mérité du pays.

 

CHAMBLEY, DAMPVITOUX, ONVILLE, SAINT-JULIEN-LES-GORZE

Malgré les dommages subis par les bombardements et l'incendie, ont toujours fait preuve de la plus belle confiance dans la victoire finale. Ont bien mérité du pays.

 

HAGEVILLE

Dans les lignes ennemies pendant toute la durée de la guerre, a supporté sans faiblir les exactions d'un ennemi sans pitié. Par les souffrances subies et la destruction d'une partie de ses habitations, a bien mérité du pays.

 

MARS-LA-TOUR

Courageuse cité, qui à été envahie par l'ennemi pendant toute la guerre, et a subit avec une patriotique fermeté toutes les vexations d'une oocupation brutale, faisant preuve ainsi d'une confiance innébranlable dans le succès final.

 

PIENNES, CRUSNES

Occupées pendant plus de quatre années, ont supporté sans faiblesse l'occupation et les vexations de l'ennemi, sans jamais désespérer du succès final. Ont bien mérité.

 

TRONVILLE, VILLECEY-SUR-MAD ,WAVILLE

Dans les lignes ennemies pendant toute l'a durée de la guerre ont supporté sans faiblesse les exactions d'un ennemi sans pitié. Par les souffrances subies et la destruction d'une partie de leurshabitations, ont bien mérité du pays.

 

Le journaliste : Léon PIREYRE

 

Source internet : http://www.kiosque-lorrain.fr/

Est Républicain du 29 Août 1921

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Date de dernière mise à jour : 08/10/2017