Terrain Doncourt-les-Conflans

 

Doncourt-lès-Conflans, des racines et des ailes

                                                 Article RL du 15/11/2015

 

Terrain doncourt 1960

 

Les pieds bien enracinés dans le sol, les Doncourtois n’en ont pas moins les yeux rivés vers le ciel…

L’âge d’or des Sixties reprend vie lors des rendez-vous des Retrouvailles doncourtoises et à travers

l’aérodrome, qui affiche près de 80 ans avec la tête dans les nuages.

Le Républicain Lorrain - 15 nov. 2015

 

L’ Âge d’Or ? Sans hésiter, les années 60. »

Quels que soient les interlocuteurs rencontrés, cette période semble faire l’unanimité. Pour Alain Mercier,

maire de la commune, c’est évident. « On n’était pas très loin de la fin de la guerre, on s’accrochait à de

nouveaux espoirs, et on avait la chance d’avoir un terrain d’aviation inscrit dans un vaste plan d’ensemble

national d’ouverture à la jeunesse. »

Ce constat a perduré. Deux témoins de cette période dorée peuvent encore en témoigner. Hervé Jamain, président

du Centre d’Aviation du Bassin de Briey, et Christiane Dyrda, présidente de l’association Les Retrouvailles

doncourtoises.

Hervé Jamain évoque ces années passées.

« L’aérodrome est le fruit de l’esprit de 1936, où l’on voulait une aviation populaire ouverte à la jeunesse, pour

former de nouveaux idéaux. Il y avait un gros besoin de pilotes et de mécanos. Après la guerre de 39-45, il y a

eu une renaissance, dès le début des années 50. Le club a pu se doter de deux avions. À partir de là, tout s’est

enchaîné, sous l’impulsion de Jean Barbier et René Charu. »

Ils ont été les précurseurs et organisateurs de grands meetings aériens qui accueillaient des dizaines de pilotes,

et des milliers de spectateurs.

« À l’époque tout était simple. L’organisation se faisait avec une armée de bénévoles, la réglementation était

peu exigeante. Et puis les choses ont été moins faciles avec un encadrement plus strict, ce qui est bien normal. »

Des pilotes chevronnés accouraient à ces meetings, pour de la voltige ou des vols groupés. « On avait même la

venue de l’homme-oiseau Guy Masselin, qui s’est malheureusement crashé pendant un meeting en 61. »

Aujourd’hui, l’Aéro-club compte 121 pilotes et 32 élèves.

Autre figure doncourtoise, Christiane Dyrda, se souvient de cet âge d’or des années 60. « Aucune nostalgie

pourtant. Mais cette époque était un temps où l’on s’écoutait, où l’on échangeait, où la référence était nos

aînés, où l’on ne se retirait pas chacun devant sa télé, ouvert au monde et fermé à tout. On avait deux figures

tutélaires, l’instit et le curé qui savaient fédérer les jeunes avec du théâtre, des séances de ciné, des ballades,

du foot. Tout cela a remonté en moi, et la découverte de photos de l’époque m’a donné envie de retrouver tous

ces gens, témoins de cette époque. »

Recherche aux États-Unis de la famille Mikolaizac, et d’une diaspora doncourtoise disséminée en Bretagne,

au Luxembourg et un peu partout en France.

« Une fois par an, nous nous retrouvons pour une journée qui réunit de 80 à 120 personnes. »

 

Ajouter un commentaire